Pêche à l’arbalète
"Le Fusil chargé avec des plombs blesse plus
de poisons qu’il n’en tue. Quand il est chargé à balle, les pièces
touchées au bon endroit tombent presque toujours au fond de l’eau avant
que l’on ait pu s’en emparer, ce qui n’est pas toujours commode, et le
sacrifice est fait en pure perte. On obvie à cet inconvénient en se
servant d’une arbalète. Cet engin balistique peut envoyer un harpon
barbelé avec une force de pénétration suffisante pour lui permettre de
transpercer un poisson placé à une distance de 10 à 12 mètres, sous un
fond d’eau de 20 à 25 centimètres. Lorsque la profondeur atteint 50
centimètres, la distance doit être réduite à 6 ou 8 mètre. Bien souvent
,le poisson peut être approché à des distances moindres. Le harpon est
rattaché à l’arbalète par une ganse cordelée, montée sur un dévidoir
analogue à un moulinet, ce qui permet de pouvoir ramener la victime
lorsqu’elle à été touchée par la flèche.
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La pêche à l’arbalète est l’intermédiaire entre la pêche et la chasse;
c’est le sport le plus divertissant que l’on connaisse. Elle se
recommande tout particulièrement dans les étangs et les rivières, pour
la capture des gros poissons tels que truites, saumons, chevesnes,
carpes, barbeaux, etc., qui se tiennent à fleur d’eau pendant les
grandes chaleurs, ce qui les rend plus vulnérables. Le harpon
remplissant le rôle de flèche est formé d’un tube de fibrine se
déclenchant automatiquement. Il mesure 43 centimètre de longueur et son
poids ne dépasse pas 35 grammes."
Extrait
de « Pêcheur aux engins », Brochures Larousse, 1902.
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